UA-65597331-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

marie-christine pessiot - Page 51

  • Valoriser l'immatériel : le Capital Gouvernance

    A investissement identique, deux actionnaires peuvent avoir une valeur très différente pour l'entreprise : au-delà du fait qu'ils sont détenteurs de tout ou partie du capital, les actionnaires sont porteurs d'une part de valeur immatérielle qui correspond à leurs qualités propres.

    Ces qualités remarquables, parce qu'utiles à l'entreprise, sont de tous ordres :

    - capacités financières supplémentaires susceptibles de soutenir des projets de développement et de financer durablement la croissance, interne ou externe 

    - capacité à accepter l'évolution et la consolidation de l'entreprise dans la durée plutôt qu'à exiger un retour sur investissement immédiat : lorsque les actionnaires exigent beaucoup de valeur ajoutée à court terme, tout investissement à moyen ou long terme est amputé et les actions dont les conséquences financières sont immédiatement visibles sont privilégiées, au mépris, bien souvent, du capital immatériel (capital humain, R&D, informatique de gestion...).

    - capacités en matière d'élaboration d'une véritable stratégie propre à pérenniser l'entreprise et à l'adapter à ses environnements divers (environnements concurrentiels, législatifs, commerciaux...).

    - capacité en terme de notoriété : un actionnaire dit "de référence" inspire confiance aux acteurs externes de l'entreprise (banquiers, fournisseurs, clients...) comme aux acteurs internes (salariés, encadrement...)

    - capacité en terme d'influence : un actionnaire influent pourra obtenir des marchés pour l'entreprise et promouvoir ses activités en dehors du cadre classique des actions menées par l'interne.

    Comme toute valorisation d'actifs immatériels, certains experts-comptables vont considérer l'évaluation du Capital Gouvernance comme "la bouteille à l'encre" des évaluations... cela peut néanmoins être assez simplement traduit en chiffres, ne serait-ce qu'en faible pourcentage des gros marchés obtenus ou à obtenir qui seraient directement liés à la nature et à l'interventions des actionnaires. Peut s'y rajouter une part, même infime, des résultats supplémentaires obtenus grâce au développement largement financé par des augmentations de capital successives...

    Ainsi, la gouvernance peut jouer un rôle essentiel dans l'évolution des entreprises comme dans la dimension qu'elle accorde à leurs projets, comme le couple propriétaire-armateur est essentiel dans l'exploitation d'une flotte de bateaux.

    Les entreprises doivent devenir plus agiles et créatives pour faire face à leurs environnements : en tant que dirigeants, nous nous devons aussi d'être plus proactifs, agiles et créatifs en matière de gestion et de la valorisation de nos entreprises. A ce sujet, je vous rappelle mon article de 2012 concernant la nécessaire attention que l'on doit porter à son profil bilanciel afin de permettre à tous les efforts quotidiens d'être plus visibles et de concourir plus directement à la crédibilité de l'organisation en affichant ses compétences :

     http://lentrepriseperenne.blogspirit.com/archive/2012/05/24/consolider-son-haut-de-bilan.html

    Nos entreprises sont riches de qualités diverses qui peuvent avoir de réelles incidences sur leur devenir et nous devons pouvoir afficher cela à l'actif de nos bilans afin que la photographie du patrimoine qu'ils représentent en soit le reflet fidèle et significatif.

    Il nous restera à traiter le Capital Organisationnel et le Capital Humain... the last, but not the least avant de développer plus longuement l'holocratie en tant que modèle organisationnel incontournable dans nos entreprises de demain.